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Sénégal : 30 milliards FCFA de plus de la Banque mondiale pour l’extension du Patmur


Rédigé le 10 Décembre 2015 à 17:44 | 0 commentaire(s) modifié le 14 Décembre 2015 - 19:30


Ecofinance.sn (Dakar) – Satisfaite des bonnes performances du Patmur, la Bm accorde un financement additionnel d’environ de 3O milliards FCFA au Sénégal pour l’extension du projet dans d’autres endroits du pays.


Le Patmur fait la fierté de la Banque mondiale, qui accorde un financement additionnel au Sénégal.
Le Patmur fait la fierté de la Banque mondiale, qui accorde un financement additionnel au Sénégal.
Le financement additionnel à hauteur de 50 millions de dollars (environ 30 milliards FCFA) de la Banque mondiale (Bm) pour la réalisation du Projet d’appui au transport et la mobilité urbaine (Patmur) n’est pas fortuit. Il se justifie par la performance des réalisations du projet ainsi que le souligne Louise Cord, directeur des opérations de la Bm pour le Sénégal.

«Si le Patmur bénéficie aujourd’hui d’un financement additionnel, c’est qu’il a été performant au point de justifier son extension. En effet, la quasi-totalité des indicateurs de performance clés sont sur une tendance favorable pour l’atteinte des objectifs de développement du projet». a-t-elle affirmé citant, entre autres, la réduction de la durée des trajets sur certains itinéraires dans les grandes Niayes qui est estimée à 33,5 pour cent par rapport à une cible de 30 pour cent.

«Il faut également souligner que grâce au Patmur, les routes en bon état dans la zone du projet ont augmenté et atteint 60 pour cent, pour un objectif fixé à 54 pour cent», a-t-elle poursuivi.

«A cela, il faut ajouter une augmentation satisfaisante du taux de décaissement qui est passé de 23 pour cent en novembre 2013 à 73 pour cent à la mi-juillet 2015 ; un taux d’engagement contractuel d’environ 99 pour cent des ressources allouées  et une réactivité plus anticipative des parties prenantes dans l’exécution des activités du projet». a-t-il ajouté.

De quoi donc encourager la Bm à accorder ce financement additionnel pour permettre au gouvernement d’amplifier les réalisations du Patmur. Il devrait permettra notamment, la réhabilitation/construction d’un tronçon de 69 kilomètres reliant Lompoul à Gandiole ainsi que le pavage d’environ 30 km de voies urbaines dans les communes de Pikine, Guédiawaye, Parcelles Assainies et Sangalkam.

Pour cette activité de pavage, le Patmur va avoir recours à la méthode à haute intensité de main-d’œuvre (Himo) qui permettra de donner des opportunités d’emplois et de revenus à centaines de personnes – femmes et hommes-, et d’offrir également l’occasion de former la main-d’œuvre non qualifiée à la production et la pose de pavés, selon Mme Cord.
"Le  financement additionnel est aussi une opportunité pour renforcer la dimension genre dans l’exécution des activités du projet. Ainsi,il prévoit des mesures en faveur des femmes exerçant des activités commerciales dans les localités traversées par la route à réhabiliter, comme la construction de hangars/magasins de stockage, notamment  pour le sel, l’oignon et autres fruits et légumes. De même dans le cadre des travaux de pavage, il a été convenu d’allouer un quota de 30 pour cent aux femmes dans les effectifs des ouvriers non qualifiés à recruter", souligne-t-elle.

«Vous aurez donc compris que la Banque mondiale restera engagée dans ce secteur dont l’importance peut être appréciée également par les nombreux projets que le gouvernement met en œuvre pour faciliter le transport des biens et les déplacements de personnes. Au final, nous espérons que tous ces projets, une fois réalisés, vont densifier le réseau routier sénégalais pour en faire un levier important dans la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (Pse)», a souligné Louise Cord.

L’objectif du Patmur est d’améliorer la gestion et l’entretien des routes au niveau national et urbain d’une part et, d’améliorer le transport public dans l’agglomération urbaine de Dakar, d’autre part.

En effet, le constat commun au moment de préparer le Patmur était que  la mobilité urbaine au Sénégal et plus particulièrement dans la zone du grand Dakar constituait un défi important pour le gouvernement, les collectivités locales et la société civile. 

Le secteur est confronté à une crise majeure depuis les années 1990, du fait de la croissance de la population urbaine, d’un manque d’entretien des routes, de l’inadéquation des méthodes de gestion de la circulation, d’une répartition spatiale déséquilibrée entre les activités économiques et commerciales et les habitations, d’un vieillissement des véhicules de transports publics, sans oublier la présence encore marquée de l’informel dans l’offre de services de transport urbains.

C’est pour apporter une solution à cette crise que le gouvernement du Sénégal et la Bm avaient signé un accord de financement de 101 millions de dollars pour soutenir la réalisation de l’autoroute à péage et, une année plus tard,  le Sénégal bénéficiait d’un financement de 55 millions de dollars (environ 33 milliards FCFA) pour le  Patmur.  

Pour Mme Cord, cette reconnaissance de l’importance du secteur des transports routiers pour la croissance économique du Sénégal est amplement justifiée, quand on sait que sa contribution dans la formation du produit intérieur brut (Pib) est, en moyenne, de 4 pour cent sur la période 2004-2013.
 
 
Papa Souleymane SECK



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