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Sénégal : le Mefp justifie les écarts sur les chiffres de la croissance


Rédigé le 11 Janvier 2016 à 13:25 | 0 commentaire(s) modifié le 18 Janvier 2016 - 13:14


Ecofinance.sn (Dakar) - A la question de savoir ce qui justifie l’écart souligné par certains entre les chiffres sur les taux de croissance économique du Fonds monétaire international (Fmi) et ceux du ministère sénégalais de l’Economie, des Finances et du Plan (Mefp), ce dernier apporte des éclairages.


Amadou Bâ, ministre sénégalais de l'Economie, des Finances et du Plan
Amadou Bâ, ministre sénégalais de l'Economie, des Finances et du Plan
«Ce n’est que la question du statut du chiffre», précisent les techniciens du Mefp dans une note d’information transmise à la presse à l’occasion des panels sur le financement de l’économie, l’énergie, l’agriculture et l’industrie, organisés par la Convergence des cadres républicains (parti au pouvoir), samedi dernier à Mbour.

A cet égard, ils rappellent que lors des négociations avec le Fmi sur le programme économique et financier 2015-2017, soutenu par l’Instrument de soutien à la politique économique (Ispe) en avril 2015, les cibles de taux de croissance étaient arrêtés comme suit :
  • 5,1 pour cent pour le Fmi et 5,4 pour cent pur le Mefp en 2015 ; 6,4 pour cent en 2016 et 7 pour cent en 2017.
«En septembre-octobre 2015, au cours de la première revue du programme, il a été noté la consolidation de l’activité économique au cours du premier semestre 2015, avec une croissance du produit intérieur brut (Pib) de 4,6 pour cent au premier trimestre et de 5,2 pour cent au deuxième trimestre», soulignent-ils.

Les services du Mefp imputent cette évolution favorable notamment à la bonne tenue des industries chimiques, de la fabrication du sucre, du raffinage, des cimenteries, de la construction et de l’énergie. 

Par ailleurs, ils déclarent avoir soutenu, au cours des échanges, que la campagne agricole s’est très bien déroulée et que les résultats seraient nettement meilleurs aux prévisions. «Toutefois, n’ayant pas d’informations statistiques sur les productions à cette période, le Fmi et le Mefp ont adopté la démarche prudente en restant respectivement sur les taux initiaux de 5,1 pour cent et 5,4 pour cent, en attendant la publication des données de l’agriculture», expliquent-ils.

«Au terme de la saison hivernale, les résultats provisoires produits en novembre 2015 par le ministère sénégalais de l’Agriculture et de l’Equipement rural laisse apparaître une situation significativement plus favorable que prévue», indiquent-ils.

Hausse de 35,8 pour cent du secteur agricole en 2015

«En appliquant la méthodologie des comptes nationaux, le secteur agricole ressort en hausse de 35,8 pour cent en 2015, contre une progression moyenne de 7,4 pour cent par an sur la période 2012-2014, marqué par un pic de 17,1 pour cent en 2012, après les mauvais résultats de 2011 (-27,8 pour cent», poursuivent-ils.

«La croissance du Pib de 6,4 pour cent pour l’année 2015, annoncée par le Mefp résulte de la mise à jour des données de l’agriculture et de la prise en compte des indicateurs conjoncturels à fin novembre 2015», ajoutent-ils.  

Selon les services du Mefp, les premières estimations complètes de la croissance de 2015 seront annoncées à la fin du mois de février ou au début du mois de mars 2016, après la publication des indicateurs conjoncturels de décembre 2015.

Mais, pour eux, ce qui reste constant et encourageant à ce stade, c’est que la croissance du Pib sera certainement au-dessus de 6,4 pour cent en 2015.

Et les services du Mefp de préciser que ni le Fmi, ni la Banque mondiale (Bm) ou tout autre partenaire technique et financier ne produit des données concernant le cadre macroéconomique du Sénégal (croissance, inflation, balance des paiements ou situation monétaire).

D’après eux, toutes les données publiées par ces institutions proviennent du Mefp ou la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao).

«Les rares fois où il y a une différence en prévision, les écarts sont bien analysés et maîtrisés. Il arrive simplement que les utilisateurs travaillent sur des chiffres non mis à jour, ce qui renvoie à la question du statut des données», soulignent les services du Mefp.
 
Papa Souleymane SECK



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