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Sénégal : un déficit budgétaire de 145, 6 milliards contre 201 milliards noté à fin juin 2016


Rédigé le 4 Septembre 2016 à 12:38 | 0 commentaire(s) modifié le 7 Septembre 2016 - 21:47


Ecofinance.sn (Dakar) - La Direction des prévisions et des études économiques note un déficit budgétaire de 145, 6 milliards contre 201 milliards à fin juin 2016.


Birima Mangara, ministre sénégalais en charge du Budget
Birima Mangara, ministre sénégalais en charge du Budget

L’exécution budgétaire au terme du premier semestre de l’année 2016 fait ressortir un déficit budgétaire de 145,6 milliards contre un plafond trimestriel de 201 milliards à fin juin 2016.
 
 
 

"Cette maîtrise est le résultat de l’exécution prudente des dépenses en ligne avec la mobilisation des ressources. En effet, les ressources globales, évaluées à 1099,9 milliards au premier semestre 2016 contre 965 milliards un an auparavant, se sont accrues de 13,9%. Les dépenses totales et prêts nets, estimés à 1245,1 milliards, ont, pour leur part, progressé de 16,8% en glissement annuel", explique la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
 
 
 

Elle précise que "les ressources mobilisées sont composées des recettes budgétaires chiffrées à 960,3 milliards, des dons estimés à 78,5 milliards, des ressources au titre du FSE à hauteur de 20,6 milliards ainsi que de ressources exceptionnelles issues de l’opération de « SWAPP » pour un montant de 40,1 milliards".

"La hausse des ressources, au-delà de la contribution du ‘‘SWAPP’’, a été tirée par les recettes fiscales et les dons. En effet, les recettes budgétaires se sont confortées de 85,5 milliards (+9,8%), grâce à la bonne tenue des recettes fiscales qui se sont accrues de 98,8 milliards (+12,3%). Cette hausse reflète, principalement, les performances réalisées au niveau des impôts directs (336,5 milliards), des taxes indirectes (460,3 milliards) et du FSIPP (70,3 milliards) avec des hausses respectives de 39,3 milliards, 23,3 milliards et 39,6 milliards", explique-t-elle.
 
 
 

 

 
 
 
 

 

Elle ajoute que "s’agissant des impôts directs, l’impôt sur les sociétés (157,6 milliards), l’impôt sur les revenus des personnes physiques (147 milliards) ainsi que celui portant sur les revenus des valeurs mobilières (IRVM) se sont accrus respectivement de 17,1%, 9,5% et 23,4%".
 
 
 

 

 
 
 
 

 

"Concernant l’impôt sur les sociétés, le paiement des échéances a été satisfaisant en liaison avec les bons résultats de l’activité économique en 2015. Les secteurs tertiaire et secondaire ont contribué respectivement à 56,3% et 15,4% à la mobilisation de l’IS. Au niveau du secteur tertiaire, ce sont les branches télécommunications, ‘’banques et services financiers’’ et ‘’services portuaires’’ qui constituent les plus grands contributeurs avec des parts respectives de 57,9%, 10,5% et 12,3%. Pour ce qui est de l’impôt sur le revenu, la situation s’est confortée, en partie, grâce aux retenues à la source opérées par les entreprises pétrolières sur les montants versés aux assistants techniques étrangers."
 
 
 

 

 
 
 
 

 

La DPEE note que "concernant les taxes indirectes intérieures, elles sont évaluées à 229,5 milliards et ont enregistré une hausse de 13%". Cette hausse "est, notamment, imputable à la TVA intérieure hors pétrole et à la taxe spécifique sur le pétrole qui ont progressé respectivement de 6,4% et de 32,7%".
 
 
 

 

 
 
 
 

 

Plus de 230 milliards au niveau du cordon douanier
 
 
 

 

 
 
 
 

 

Au niveau du cordon douanier, les recettes mobilisées s’élèvent à 230,8 milliards au 1er semestre 2016 et enregistrent un léger repli de 3,1 milliards (-1,3%) en glissement annuel. Cette baisse est imputable, notamment, aux recettes sur le pétrole qui ont diminué de 11,3 milliards tandis que les recettes douanières hors pétrole ont, pour leur part, progressé de 4,3% pour ressortir à 197,3 milliards. L’analyse fait ressortir que le montant global des liquidations douanières s’est amélioré de 9,1%, sous l’effet de la hausse, aussi bien en valeur qu’en volume, des importations. Toutefois, les liquidations relatives aux principaux produits pétroliers, notamment le supercarburant et le fuel oïl lourd II, se sont inscrites en baisse globale de 1,2%.
 
 
 

 

 
 
 
 

 

Les recettes pétrolières ont été recouvrées à hauteur de 155,4 milliards au terme du premier semestre 2016. Elles enregistrent une plus-value de 26,3 milliards comparativement à l’objectif. En glissement annuel, elles ont, également, enregistré une performance avec une hausse de 38,5 milliards (+32,6%). Toutefois, cette dynamique a été amoindrie, par les baisses du recouvrement de la TVA et des droits de porte sur le pétrole respectivement de 7,2 milliards et 3,5 milliards.
 
 
 

 

 
 
 
 

 

Repli de 13, 2 milliards des recettes fiscales
 
 
 

 

 
 
 
 

 

S’agissant des recettes non fiscales, elles ont enregistré un repli de 13,2 milliards, passant de 74,7 milliards à 61,5 milliards entre les premiers semestres de 2015 et 2016. Cette baisse résulte, d’une part, du recouvrement ponctuel en 2015 de la prime d’assurance ‘‘risque climat’’ pour un montant de 9 milliards et, d’autre part, de la diminution des revenus des domaines et des commissions sur transferts qui ont enregistré des baisses respectives de 10,2 milliards et 2,1 milliards.
 
 
 

 

 
 
 
 

 

Evalués à 78,5 milliards au premier trimestre de 2016, les dons se sont confortés de 15,1 milliards (+23,8%) en glissement annuel. Ils se répartissent en dons en capital estimés à 58,3 milliards et en dons budgétaires évalués à 20,2 milliards.
 
 
 

 

 
 
 
 

 

Les dépenses totales et prêts nets sont passés de 1065,7 milliards au 1er semestre 2015 à 1245,1 milliards à la même période en 2016, progressant ainsi de 179,4 milliards (+16,8%). Cette hausse est tirée aussi bien par les dépenses d’investissement que par les charges courantes. En effet, les dépenses en capital, évaluées globalement à 464,6 milliards, sont en hausse de 21,5%, à la faveur des investissements financés sur ressources extérieures.
 
 
 

 

 
 
 
 

 

Les investissements financés à 52, 9 par les ressources internes
 
 
 

 

 
 
 
 

 

Globalement, les investissements ont été financés à hauteur de 52,9% par les ressources internes. Au niveau des charges courantes, les dépenses de fonctionnement ont été exécutées à hauteur de 780,5 milliards contre 683,3 milliards un an auparavant, soit un relèvement de 14,2%. Cette hausse fait suite à la progression des dépenses de fonctionnement, des charges d’intérêts sur la dette publique ainsi que de la masse salariale. En effet, les dépenses de fonctionnement (autres dépenses courantes) se sont confortées de 77,3 milliards pour atteindre un montant estimé à 412,2 milliards au premier semestre 2016 contre 334,9 milliards un an auparavant.
 
 
 

 

 
 
 
 

 

Quant aux charges au titre des intérêts sur la dette publique chiffrées à 89,2 milliards au 1er semestre 2016, elles affichent une progression de 16,6% en glissement annuel, sous l’effet conjugué des charges d’intérêt sur la dette extérieure et de celles sur la dette intérieure, qui ressortent respectivement à 65,4 milliards et 23,8 milliards.
 
 
 

 

 
 
 
 

 

La masse salariale, pour sa part, s’est renforcée de 7,2 milliards (+2,6%) atteignant, ainsi, un niveau de 279,1 milliards au premier semestre 2016. Toutefois, le ratio de la masse salariale rapportée aux recettes fiscales s’est replié, passant de 34% à 31% sur la période. Progression des dépenses publiques 15/08/2016 43 II.7.




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