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ukraine: la fao intensifie ses efforts pour sauver la prochaine récolte et assurer l’exportation de céréales vitales


Rédigé le 5 Juillet 2022 à 17:22 | 0 commentaire(s) modifié le 6 Juillet 2022 - 19:36


(Equonet-Dakar) - Un nouveau projet de plus de dix milliards (17 millions d’USD) financé par le Japon vise à remédier au déficit de stockage des céréales et à accroître les exportations de produits agricoles essentiels vers les marchés internationaux.


Pour faire face aux effets de la guerre en Ukraine sur le secteur agricole mondial, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé un nouveau projet de 17 millions d’USD qui doit aider les agriculteurs ukrainiens à sauver la prochaine récolte en juillet-août tout en assurant l’exportation de produits agricoles essentiels vers les marchés internationaux.

Financé par le Japon et mis en œuvre conjointement avec le Ministère ukrainien de la politique agraire et de l’alimentation, ce projet vise à restaurer la capacité de stockage des céréales et la fonctionnalité des chaînes d’approvisionnement, de la récolte à l’exportation, ainsi qu’à maintenir la capacité de production des agriculteurs ukrainiens pour permettre la poursuite de la production.

«Les agriculteurs ukrainiens se nourrissent eux-mêmes, nourrissent leurs communautés et nourrissent des millions d’autres personnes dans le monde. Il est essentiel de veiller à ce qu’ils puissent continuer à produire, à stocker en toute sécurité et à accéder à des marchés alternatifs pour vendre leurs produits, afin de garantir les disponibilités alimentaires, de protéger les moyens d’existence, de renforcer la sécurité alimentaire en Ukraine et de veiller à ce que d’autres pays dépendants des importations disposent d’un approvisionnement régulier et suffisant en céréales à un coût raisonnable», a déclaré Rein Paulsen, Directeur du Bureau des urgences et de la résilience de la FAO.

L’Ukraine est l’un des cinq premiers exportateurs mondiaux de céréales, fournissant chaque année plus de 45 millions de tonnes de céréales sur le marché mondial. Selon le Ministère ukrainien de la politique agraire et de l’alimentation, en raison du blocage des ports de la mer Noire, le pays a encore en stock 18 millions de tonnes de la récolte de céréales et d’oléagineux de l’an dernier, en attente d’exportation. Les itinéraires ferroviaires et fluviaux alternatifs ne peuvent compenser les exportations perdues par le transport maritime et du fait des goulets d’étranglement qui, le long des nouvelles chaînes d’approvisionnement potentielles, n’ont pas encore été résolus.

Cette saison, l’Ukraine s’attend à récolter jusqu’à 60 millions de tonnes de céréales.
Cependant, l’absence d’exportations ne permet pas d’ouvrir l’espace de stockage disponible pour la nouvelle récolte, puisque 30 pour cent de la capacité disponible des greniers restent encore remplis de la récolte de l’an dernier.

«Dans le cadre du nouveau projet financé par le Japon, la FAO s’attaquera au déficit de stockage en fournissant des manchons à grains en polyéthylène, des machines de chargement et de déchargement des grains aux petits exploitants et une variété de conteneurs de stockage modulaires aux producteurs et associations de taille moyenne. Un soutien sera apporté aux agriculteurs de dix oblasts d’Ukraine: à l’est, au centre, au sud et au nord du pays», a déclaré Pierre Vauthier, Chef du Bureau de pays de la FAO en Ukraine.

En outre, le projet aidera, sur le plan technique, le Gouvernement à rendre opérationnels des itinéraires de transport alternatifs pour l’exportation de céréales et favorisera l’expansion rapide de la capacité technique du laboratoire d’Izmail. Cette installation permettra aux agriculteurs de se conformer aux normes internationales, notamment en matière vétérinaire ainsi que de test et de certification de la sécurité sanitaire des aliments.

Faits et chiffres:

  • En 2021, 36 des 55 pays en crise alimentaire dépendaient des exportations ukrainiennes et russes pour plus de 10 pour cent de leurs importations totales de blé, tandis que certains obtenaient la quasi-totalité de leurs importations de blé de l’Ukraine et de la Fédération de Russie.
  • Selon le Ministère de la politique agraire et de l’alimentation, le volume des exportations de céréales est normalement de 6 millions de tonnes par mois, alors qu’en 2022, seules 322 000 tonnes ont été exportées en mars, 970 000 tonnes en avril, 1,2 million de tonnes en mai et plus d’un million de tonnes en juin.
  • Selon le Service national des statistiques d’Ukraine, au 1er janvier 2022, la capacité de stockage totale du pays était de 75 millions de tonnes. Compte tenu des zones directement touchées par la guerre, cette capacité n’est actuellement que de 60,9 millions de tonnes.
  • Au 2 juin, 14,2 millions d’hectares avaient été plantés de cultures de printemps, soit, selon le Ministère ukrainien de la politique agraire et de l’alimentation, 19,4 pour cent de moins que l’an dernier.
  • Environ 25 pour cent des producteurs de cultures ne disposent pas des produits phytosanitaires dont ils ont besoin.
  • Les ménages et les producteurs commerciaux n’ont pas accès à suffisamment de carburant pour la production agricole et le transport. Ce manque de disponibilité de carburant risque de nuire à la récolte des cultures d’hiver en juillet/août.
  • Les prix des intrants agricoles s’envolent, avec une augmentation moyenne de 40 à 45 pour cent du prix des semences, des produits phytosanitaires, des engrais et du carburant. Lors des prochaines saisons, il se pourrait que des producteurs décident qu’il n’est pas rentable de récolter les cultures sur pied.
equonet



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