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​ Rapport Cnuced 2018 : La migration catalyseur de la croissance africaine


Rédigé le 2 Juin 2018 à 20:27 | 0 commentaire(s) modifié le 2 Juin 2018 - 20:30


Les migrations africaines pourraient stimuler la croissance et transformer positivement la structure de l’économie du continent, selon le Rapport 2018 de la CNUCED sur le développement économique en Afrique : «Les migrations au service de la transformation structurelle».


«Les mouvements de population hors des frontières offrent souvent aux individus la possibilité d’une vie meilleure, et présentent des avantages sociaux et économiques pour les pays d’origine comme pour les pays de destination, ainsi que pour les générations futures», a déclaré le Secrétaire général de la CNUCED, Mukhisa Kituyi.

Selon lui, «notre analyse montre la réalité de ce constat pour des millions de migrants africains et membres de leur famille». «Pourtant, une bonne partie du discours public, particulièrement en ce qui concerne les migrations internationales africaines, est pleine d’idées fausses qui alimentent une représentation conflictuelle, trompeuse et nuisible de la réalité».

Historiquement et encore aujourd’hui, la plupart des migrants africains se déplacent à l’intérieur du continent: en 2017, 19 millions de migrants internationaux se sont déplacés en Afrique et 17 millions d’Africains ont quitté le continent − mais l’écart se réduit. L’Afrique est aussi une destination migratoire pour 5,5 millions de personnes venues de l’extérieur du continent.

Le rapport raconte l’histoire de Mamadou et de Ramatoulaye (Sénégal) et d’Afwerki (Éthiopie). Bien qu’il s’agisse de personnages fictifs représentant deux types différents de migrants, les qualifiés et les peu qualifiés, leurs parcours illustrent les avantages (et les écueils) que comporte la migration intra-africaine pour le commerce et le développement du continent. En 2017, les cinq principales destinations des migrations intra-africaines (par pays d’accueil et par ordre décroissant) étaient l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire, l’Ouganda, le Nigeria, l’Ethiopie (tous pays ayant accueilli plus de 1 millions de migrants), indique le rapport. Au-delà des chiffres, l’analyse économique permet de voir la contribution nette des migrations en Afrique. La contribution des migrants internationaux au PIB a été mesurée à 19 % en Côte d’Ivoire (2008), 13 % au Rwanda (2012), 9 % en Afrique du Sud (2011) et 1 % au Ghana (2010). 

Les envois de fonds vers l’Afrique ont augmenté en moyenne de 38,4 milliards de dollars (2005-2007) à 64,9 milliards de dollars (2014-2016). Ces apports ont représenté 51 % des flux de capitaux privés vers l’Afrique en 2016, contre 42 % en 2010. Les migrations intracontinentales et les migrations extracontinentales sont donc une double nécessité pour soutenir la transformation structurelle de l’Afrique.



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