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La Mauritanie reçoit de la Bad son premier appui budgétaire


Rédigé le 3 Décembre 2016 à 10:50 | 0 commentaire(s) modifié le 7 Décembre 2016 - 17:59


écofinance.sn (Dakar) - Premier appui budgétaire de la Bad à la Mauritanie, destiné à diversifier l’économie du pays.


La Banque africaine de développement (Bad) et la Mauritanie ont signé, le 30 novembre 2016 à Abidjan, des accords de financement totalisant 9,2 millions de dollars américains, prêt et don cumulés, a annoncé aujourd’hui l’institution dans un communiqué de presse.

«C’est une grande première, puisqu’il s’agit là du tout premier appui budgétaire de la Banque à la Mauritanie. Ce financement servira à la première phase du Programme d’appui aux réformes économiques et à la diversification de l’économie (Parede I) du pays», souligne la même source.

Le Parede a pour objectif principal de créer les conditions favorables à la diversification de l’économie mauritanienne, une diversification nécessaire pour promouvoir une croissance inclusive et durable. Pour ce faire, le programme mise sur l’amélioration de l’efficacité des dépenses publiques et sur le système productif hors industries extractives.

En ce qui concerne l’amélioration de l’efficacité des investissements publics, le programme devrait permettre tout d’abord d’augmenter la part des investissements privés hors industries extractives, pour la porter à 38 pour cent du produit intérieur brut (Pib) en 2017 (contre 35,6 pour cent en 2015).

Il devrait aider aussi à réduire les dépenses fiscales, de sorte qu’elles n’excèdent pas les 3 pour cent en 2017(contre 5 pour cent aujourd’hui). Autre objectif du programme : mettre fin à 20 pour cent au moins des exonérations fiscales qui n’ont pas d’impacts positifs (directs ou indirects) sur le budget de l’État.

Le programme devrait par ailleurs permettre d’améliorer des indicateurs importants dans la mesure de l’efficacité des investissements publics. Ainsi, le ratio de l’investissement requis pour accroître la capacité de production d’une unité physique (dit en anglais ICOR, Incremental Capital Output Ratio) devrait baisser de 10,4 actuellement à 9 en 2017. Au moins trois partenariats public-privé (Ppp), dont un dans le domaine des infrastructures, devraient aussi voir le jour.
 
S’agissant du volet agropastoral, cet appui budgétaire de la Bad devrait permettre au secteur de contribuer à hauteur de 22 pour cent du Pib en 2017, contre 17,7 pour cent en 2015. La superficie aménagée dans la filière rizicole va augmenter, pour compter 55 000 ha en 2017 contre 46 089 ha aujourd’hui ; ainsi que le nombre de titres fonciers accordés à des coopératives agricoles féminines, qui devraient s’élever à 52 à la même échéance (contre 20 aujourd’hui).

L’on escompte également une meilleure traçabilité des produits de l’élevage à l’exportation (8 pour cent en 2018, contre 0 pour cent en 2016), outre une hausse des produits inspectés dans les abattoirs (10 pour cent). Enfin, la création d’un agropole et d’un incubateur pour les jeunes entrepreneurs agricoles est aussi au programme.
 
Papa Souleymane SECK



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