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Perspectives économiques : la région Moanap plombée par les cours du pétrole et les conflits


Rédigé le 25 Avril 2016 à 23:24 | 0 commentaire(s) modifié le 25 Avril 2016 - 23:31


Ecofinance.sn (Dakar) – Le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord, l’Afghanistan et le Pakistan devraient continuer à pâtir de la faiblesse des cours du pétrole.


Perspectives économiques : la région Moanap plombée par les cours du pétrole et les conflits
Les économies des pays du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord, l’Afghanistan et le Pakistan (Moanap) devraient continuer à pâtir de la faiblesse des cours du pétrole et de  l’aggravation des conflits, selon le Fonds monétaire international (Fmi).
 
Le Fmi indique que les perspectives de croissance de la plupart des pays exportateurs de pétrole ont été sérieusement réévaluées à la baisse depuis le mois d’octobre, en lien avec la «débâcle» sur le marché mondial du pétrole.
 
L’institution financière qui a mis à jour les perspectives du Moanap, relève que «les projections continuent d’anticiper que le taux de croissance des pays exportateurs de pétrole passera de 2 pour cent en 2015 à 3 pour cent cette année».
 
Toutefois, elle estime que ce fait est à mettre à l’actif surtout de «l’accroissement de la production pétrolière en Iraq, et en Iran, suite à la levée des sanctions dont ce pays faisait l’objet».
 
Elle annonce une poursuite du ralentissement de l’activité économique dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (Ccg). «Malgré les mesures ambitieuses d’assainissement budgétaire mises en œuvre cette année, les soldes budgétaires se détérioreront sous l’effet de la chute marquée des cours du pétrole», prédit le Fmi.
 
Il estime qu’«un nouvel effort appréciable s’impose à moyen terme pour réduire les déficits afin de rétablir la viabilité budgétaire et, dans le cas des pays du Ccg, soutenir les parités fixes». Il ajoute qu’ «il est également important de veiller à ce que le secteur privé puisse créer suffisamment de débouchés pour une population jeune en expansion à un moment où la création d’emplois dans le secteur public sera limitée».
 
Mais le Fmi de telles mesures implique de «profondes réformes structurelles pour améliorer les perspectives à moyen terme et faciliter la diversification économique».
 
A l’inverse des pays du Ccg, qui sont de grands producteurs d’or noir, l’institution financière internationale signale qu’ «après quatre années de stagnation, l’activité économique commence à s’intensifier dans les pays importateurs de pétrole de la région Moanap, mais de façon progressive et inégale».
 
«Le taux de croissance, qui est passé de 3 pour cent sur la période 2011–14 à 3¾ pour cent en 2015, devrait se maintenir aux alentours de ce niveau en 2016–17.»
 
Cependant, «des problèmes de sécurité et des tensions sociales persistent toutefois, et les répercussions négatives des conflits régionaux — y compris les pressions économiques liées à l’accueil des réfugiés — et, plus récemment, le ralentissement observé dans les pays du CCG pèsent sur les perspectives».
 
Certes, «les réformes des subventions généralisées à l’énergie ont permis de stabiliser la dette publique et de préserver la stabilité macroéconomique, tandis que l’amélioration et le ciblage des dispositifs de sécurité ont permis de protéger les populations vulnérables».
 
Mais «de nouvelles mesures d’assainissement budgétaire sont […] nécessaires pour engager fermement la dette publique sur une trajectoire viable et reconstituer les marges de manœuvre».
 
«Dans certains cas, une plus grande flexibilité du taux de change permettrait aussi de réduire les vulnérabilités et d’améliorer la compétitivité. Une intensification des réformes structurelles dans le secteur des entreprises et des échanges, ainsi que sur les marchés du travail et des capitaux, est indispensable pour améliorer les perspectives économiques, relever les niveaux de vie et créer les emplois fort nécessaires.»
 
El Hadji Oumar SY



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