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SENEGAL : tout sur les conditions d’exploitation et productivité des facteurs dans le secteur moderne


Rédigé le 1 Janvier 2019 à 18:14 | 0 commentaire(s) modifié le 2 Janvier 2019 - 22:04


(Equonet-Dakar)- Evoquant les conditions d’exploitation et productivité des facteurs, la BDEF de l’ANSD note un vieillissement des équipements des enterprises, une amélioration du besoin en fonds d’exploitation, une hausse des délais de paiement des fournisseurs, un affermissement de la rentabilité globale des facteurs et un accroissement du taux de marge.


A propos du vieillissement des équipements des entreprises du secteur modern, l’Agence  publiée hiernationale de la statistique et de la démographie (ANSD) note, dans sa Banque de données économiques et financière (BDEF) publiée hier, une dégradation du taux de vétusté compatible.

Le taux de vétusté comptable, calculé par le rapport entre les amortissements cumulés et les immobilisations brutes amortissables, s’est dégradé de 2,9 points en ressortant à 36,8 pour cent en 2017 contre 33,9 pour cent en 2016”, souligne le document. L’ANSD impute cette hausse aux entreprises du sous-secteur de l’industrie.

Selon la BDEF, le commerce et les services ont le taux de vétusté le plus élevé (40,3 pour cent et 41,5 pour cent) tandis que les bâtiments et travaux publics (BTP) ont le taux le plus faible (17,8 pour cent). En moyenne sur la période 2011-2017, les services enregistrent le taux le plus important avec 38,3 pour cent et les entreprises des BTP le taux le plus faible avec 16,9 pour cent.

Une amélioration du besoin en fonds d’exploitation

Comme les deux dernières années, seul le secteur du commerce a eu un besoin en fonds d’exploitation en 2017 qui est ressorti à 5 jours de chiffre d’affaires contre 17 jours en 2016.

Hausse des délais de paiement des fournisseurs

Selon la BDEF, les délais accordés par les fournisseurs se sont rehaussés de 5,3 pour cent en s’établissant à 130 jours en 2017 contre 123 jours en 2016. “Les délais moyens de règlement des fournisseurs sont relativement élevés (117 jours en moyenne sur la période 2011-2017). Ils sont toujours plus importants dans les services (257 jours en moyenne) et les BTP (201 jours en moyenne) et plus faibles dans le commerce (71 jours en moyenne)”, indique le document.

Il note que les délais clients ont aussi augmenté en ressortant à 73 jours. “Ils sont en moyenne de 67 jours sur la période 2011-2017. Les délais clients sont relativement faibles dans le commerce (37 jours en moyenne) et les industries (55 jours en moyenne). A contrario, ils sont assez élevés dans les services (111 jours en moyenne) et les BTP (141 jours en moyenne). Néanmoins, les délais de paiement des fournisseurs sont plus longs que les délais de règlement des clients, réduisant le besoin en fonds d’exploitation”, note-t-il. Et d’indiquer qu’il serait donc intéressant pour les entreprises d’optimiser davantage les délais clients.

Un affermissement de la rentabilité globale des facteurs

L’amélioration de la rentabilité globale des facteurs enregistrée en 2016, s’est poursuivie en 2017. Calculée en rapportant le résultat d’exploitation à la valeur ajoutée, elle s’est établie à 19,2 pour cent contre 17,9 pour cent en 2016”, renseigne le document. “Cette évolution résulte d’un affermissement dans le sous-secteur des industries en raison d’une consolidation de la productivité du capital”, explique-t-il.

Concernant la productivité apparente du travail, calculée par le ratio «valeur ajoutée sur charges de personnel», elle s’est dépréciée en 2017 en ressortant à 1,65 contre 1,70 en 2016 du fait d’une hausse plus vigoureuse des charges de personnel. Au niveau sectoriel, la productivité du travail a progressé dans les BTP (+23,4 pour cent), alors qu’elle s’est dépréciée dans le secteur du commerce (-11,1 pour cent), des industries (-3,6 pour cent) et des services (-3,0 pour cent).

La productivité du capital qui mesure l’efficacité avec laquelle les entreprises utilisent le capital pour créer de la richesse, s’est maintenu sur sa tendance haussière de 2016. Elle est ressortie à 2,64 en 2017 contre 2,43 en 2016 avec une moyenne de 2,40 sur la période 2011-2017.

Elle s’est établie à 3,24 dans le commerce ; 3,15 dans les services ; 2,28 dans les industries et 1,64 dans les BTP. L’accroissement le plus important de la productivité du capital a été noté dans les BTP (31,0 pour cent).

Un accroissement du taux de marge

Le taux de marge s’est apprécié de 0,6 point en 2017 en se chiffrant à 49,0 pour cent contre 48,4 pour cent en 2016. Cette situation s’est traduite par une amélioration de la productivité. Il s’est accru dans les BTP (4,1 points) tandis qu’il s’est légèrement abaissé dans les autres macrosecteurs. Le repli du taux de marge dans le commerce a eu des effets négatifs sur la création de richesse dans le secteur ayant entrainé la baisse de la valeur ajoutée.
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