Connectez-vous S'inscrire
https://www.equonet.net/
ecofinance.sn
Facebook
Twitter
Média de veille et d'alerte sur les questions de gouvernance, de transparence et de redevabilité des ressources extractives au Sénégal et en Afrique.
Veiller sur le respect des obligations du secteur extractif sénégalais.



Sénégal : la faillite des huileries relevée.


Rédigé le 29 Décembre 2016 à 11:38 commentaire(s) modifié le 31 Décembre 2016 - 22:30


ecofinance.sn (Dakar) - L’échec de l’industrie d’huilerie constatée, il est recommandé une politique claire du secteur.


Le constat est général. Tous les acteurs s’accordent à reconnaître que, malgré la subvention, toutes les huileries sont en faillite. Et pourtant, il y a une demande pour la consommation d’huile.  Selon les industriels, la forte concurrence de l’huile de palme ainsi que la cherté des graines d’arachide  en sont des causes.

«Il faut une politique claire pour que le secteur industriel prospère, sinon même la nouvelle Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos.Sa) ne survivra pas», préconisent-ils lors d’un débat sur l’avenir de la filière arachide organisé par le Groupe Lead (groupe d’experts). 

«Il n’est pas clair si on veut conduire une politique sociale envers le monde rural ou résoudre un problème économique», soulignent-ils.

Aussi, les intervenants suggèrent-ils de penser à une dynamique qui peut tirer l’industrie du pays et voir comment alimenter les usines et promouvoir l’exportation de l’arachide de bouche. «Il faut des huiliers solvables», plaident-ils.

En ce qui concerne l’exportation de l’arachide, ils pensent qu’on peut exporter même hors de la Chine. «Il faut penser de manière dynamique si les chinois se retirent et préparer d’autres marchés», indiquent-ils.

Pour eux, «il s’agit d’éviter de prendre quelque chose qui peut paraitre conjoncturelle en donnée structurelle car le risque est que si d’autres producteurs plus proches émergent cela peut bouleverser les données».

«Seulement l’intérêt avec la Chine, c’est qu’elle n’est pas regardante sur le taux d’aflatoxine et donc constitue un marché porteur.  Du reste le problème de l’aflatoxine est lié á la méthode culturale et c’est le rôle de l’Etat de l’améliorer», avancent-ils.

Les participants posent la question de savoir s’il est pertinent de continuer à livrer l’arachide en coque au niveau local ? Il est apparu que l’exportation versus le marché local  n’est pas le problème ; l’un n’exclut pas l’autre.

Subvention 

Il est apparu que l’effort de l’Etat est très important en matière de subvention au profitdu secteur agricole et l’arachide absorbe l’essentiel ; environ 40 milliards depuis 2012 (subvention, matériels agricole etc…), mais il n’y pas de résultat significatif.

Suffisant pour les acteurs du secteur agricole de demander une pause pour voir comment articuler la subvention et la performance.

«Il est temps d’articuler volume  de ressources allouées et performance; le financement consolidé des ressources publiques avec l’apport des partenaires techniques et financiers (Ptf), montre que beaucoup de ressources sont investies mais peu de résultats escomptés á ce jour», font-ils remarquer.

«Il faut une traçabilité de la subvention et penser á moins d’appui budgétaire à l’arachide au profit d’autres produits  qui occasionnent des revenus plus stables», indiquent-ils.

«Si le secteur est rentable, l’Etat ne doit pas y jouer un rôle autre que celui de régulateur en tenant compte du marché extérieur comme de la demande locale aussi», soulignent-ils.

«Enfin on constate que la dérégulation ne s’est pas faite au niveau qu’il fallait  et l’Etat n’a pas vocation á appuyer de manière permanente un secteur économique performant», ajoutent-ils.
Yaye Rokhaya NDIAYE


Actualité | EcoFinance | Finance | Technologie | Contenu local | Environnement | Contribution | Donneurs | Conseil des Ministres | Nominations | Mines-Hydrocarbures | Energies