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Fourniture d’engrais : de nouvelles mesures pour assainir le secteur


Rédigé le 10 Août 2016 à 11:30 commentaire(s) modifié le 11 Août 2016 - 17:37


Ecofinance.sn (Dakar) - « Nous allons assainir le secteur de l’engrais, tous ceux qui seront pris dans la vente des cautions illégalement seront radiés. » Le ministre de l’Agriculture Kassoum Dénon s’est voulu très clair lors de sa rencontre vendredi avec les cadres et les producteurs de l’Office du Niger (ON) et de l’Office riz à Ségou (ORS).


Fourniture d’engrais : de nouvelles mesures pour assainir le secteur
La réunion s’est tenue dans les locaux de l’ON en présence du directeur général adjoint Boubacar Sow, du directeur général de l’ORS, Salif Sangaré, du président de la Chambre régionale d’agriculture de Ségou Kola Diallo et du président de la commission développement rural de l’Assemblée nationale Idrissa Sankaré.

« Le président de la République a rempli sa part du contrat, reste aux paysans à remplir les leurs », a ajouté le ministre Kassoum Dénon. Après ces mises au point fermes, les échanges ont porté sur les différents sujets relatifs aux activités agricoles, à savoir les recommandations du président de la République relatives à l’aménagement de terres agricoles dans la Région Ségou.

Il a aussi été question de la fourniture des engrais. Le nombre élevé des fournisseurs, selon de nombreux spécialistes, à l’instar du directeur national de l’Agriculture Siaka Fofana, créé un désordre, rendant problématique le contrôle de la qualité et de la provenance des engrais. « Nous avons 99 fournisseurs d’engrais. Cela ne peut pas continuer.

Dans les autres pays membres du CILSS, ce n’est pas le cas. Au Niger, il y a 2 fournisseurs, au Tchad il n’y en a qu’un seul. C’est la raison pour laquelle nous avons pris la décision de réduire le nombre de fournisseurs à 12 », a expliqué le ministre Dénon aux producteurs des zones Office du Niger et Office Riz Ségou. Les producteurs ont jugé cette décision judicieuse.

Le ministre de l’Agriculture expliquera ensuite que pour assainir le secteur de l’engrais, il a décidé cette année de  procéder à un appel d’offre. « Il faut avoir 10 milliards en espèces dans une banque pour être fournisseur d’engrais. C’est la condition sine qua non. Le candidat fournisseur devra aussi payer une caution d’un 1,5 milliard.

Tout ça se situe dans le cadre de l’assainissement de ce secteur où des gens viennent uniquement dans le but de faire des profits au détriment d’un service de qualité », a expliqué le ministre de l’Agriculture qui a précisé que ces mesures d’assainissement du secteur de l’engrais ont été prises suite à une instruction du président de la République. « Nous allons assainir ce secteur sans complaisance. Nous avons fait analyser les échantillons de tous les engrais qui seront utilisés chez nous. Tous ceux qui ne répondent pas aux normes seront mis de côté », a-t-il ajouté.

Par rapport à la vente illégale des cautions, Kassoum Dénon a annoncé qu’une mission de contrôle se rendra dans la région de Ségou et Sikasso. Une autre mission sera dans la zone Office du Niger afin d’identifier les parcelles non utilisées par les propriétaires afin de les attribuer à ceux qui les travaillent. « La terre c’est pour ceux qui la travaillent », a fait savoir le ministre qui a exhorté les paysans, les cadres de l’ON et de l’ORS à tenir compte des effets néfastes des changements climatiques dans les pratiques culturales.
Envoyé spécial
 
K. DIAKITE / Essor


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