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Matières premières : des milliards de dollars d’exportations africaines évanouies dans la nature


Rédigé le 20 Juillet 2016 à 13:55 | 0 commentaire(s) modifié le 22 Juillet 2016 - 17:40


Ecofinance.sn ( Dakar) - C'est ce que met en avant un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement consacré aux fausses factures dans l'import-export de matières premières, rendu public samedi. Les cas du cacao en Côte d'Ivoire ou des hydrocarbures au Nigeria sont notamment passés au crible.




Matières premières : des milliards de dollars d’exportations africaines évanouies dans la nature

Contrebande, évasion fiscale, limitation des taxes douanières, contournement des lenteurs administratives… les raisons sont multiples et mal connues, mais les pays africains exportateurs de matières premières peuvent perdre jusqu’à deux tiers de recettes et de taxes du fait de fausses factures.

C’est ce qu’il ressort d’un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced), rendu public le samedi 16 juillet, en amont de la 14e session de la conférence qui se se tient à Nairobi jusqu’au 22 juillet.

Des écarts très significatifs entre les chiffres des pays exportateurs et ceux des pays importateurs.
« Ce travail de recherche fournit de nouveaux détails sur la magnitude du problème, rendu encore pire par le fait que les budgets d’éducation et de santé de certains pays reposent intégralement sur leurs exportations de matières premières », a commenté Mukhisa Kituyi, le secrétaire général de la Cnuced.


Ainsi, en exploitant la base de données onusienne Comtrade, qui recense les flux commerciaux mondiaux par pays et par produit depuis 1962, la Cnuced a constaté des écarts très significatifs entre les exportations recensées par les pays exportateurs et les importations comptabilisées par les pays importateurs.

C’est le cas en Côte d’Ivoire (le cacao pour la période 1995 – 2014), au Nigeria (les hydrocarbures entre 1996 – 2014), en Afrique du Sud (or, argent, platine, fer, 2000 – 2014), ou en Zambie (cuivre de 1995 – 2014), dont les exportations avec leurs principaux partenaires économiques ont été passées au peigne fin.

Alors que dans des conditions de laboratoire, « la valeur d’exportation devrait être équivalente à la valeur d’importation, dans les faits, les données révèlent des écarts significatifs entre les deux valeurs », est-il noté dans le rapport, préparé par Léonce Ndikumana, professeur d’origine burundaise à l’université américaine du Massachusetts, sollicité par la Cnuced pour la rédaction de ce rapport.

Les décalages constatés entre ces valeurs sont de très loin supérieurs à ceux liés aux frais de transport et de douane.
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