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Pêche: les dirigeants africains invités à se montrer ferme dans ses négociations sur un nouvel accord avec l'union européenne


Rédigé le 31 Juillet 2021 à 22:23 | 0 commentaire(s) modifié le 2 Août 2021 - 14:31

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) - Une étude recommande aux pays d'Afrique de l'ouest de fournir beaucoup plus d’efforts afin de s'assurer que les accords de pêche futurs et à renouveler soient négociés avec plus de fermeté.


Dans son étude, Ifesinachi Okafor-Yarwood, assistant d'enseignement diplômé King's college London, montre que la négociation avec fermeté est possible. Il donne l'exemple de la Guinée-Bissau qui s'est montrée ferme dans ses négociations sur un nouvel accord avec l'Union européenne (UE), lorsque l’ancien a expiré en 2017. "Après un an de négociations, l'UE a proposé un bien meilleur accord que l’ancien. En contrepartie  de l'accès autorisé pendant cinq ans à 50 navires de pêche européens, l'UE versera à la Guinée-Bissau 15,6 millions d'euros par an. Le taux de l'accord précédent était de 9,2 millions d'euros", fait-il savoir.

Il leur a également été demandé d'investir davantage dans une gouvernance maritime efficace ainsi que dans l'application effective de la réglementation y afférente.

Il recommande à l'UE de revoir la mise en application des dispositions de sa politique commune de la pêche, y compris les conditions d’octroi des subventions qu’elle accorde et qui sont considérées comme néfastes pour la pêche durable. 

Dans ses recherches, il soutient avoir découvrir que les objectifs initiaux  de la politique commune de la pêche  de l'UE étaient de préserver les stocks de poissons, de protéger l'environnement marin, de garantir la viabilité économique des flottes européennes et de fournir aux consommateurs des aliments de qualité.

Voici ses déclarations

"Dans notre article, nous affirmons que cette politique protège les eaux de l’UE, mais porte atteinte à l’environnement marin de pays tiers, jusqu’où ses navires de pêches s’aventurent.

"Nous soutenons également que les subventions accordées dans le cadre de cette politique sont un facteur clé de la surexploitation des pêcheries dans ces pays tiers. Ces subventions non seulement encouragent, par exemple, la construction de nouveaux navires capables d'aller plus loin et de rester opérationnels en mer plus longtemps, mais aussi supportent même les coûts de carburant pour des activités menées à plus grande échelle.

"Nous mettons en évidence, par ailleurs, que les abus commis par les navires de l'UE compromettent la sécurité alimentaire locale et provoquent des conflits avec les pêcheurs artisanaux. En effet, la demande des pays européens a poussé leurs navires à cibler des espèces de poissons menacées, telles que l'anchois européen, le lippu pelon, les sardinelles, le thon obèse, l’albacore et l'espadon".

Notre étude s'est appuyée sur une revue de la littérature existante et des documents de politique générale. Elle comprend une analyse des données sur les prises, échangées entre l'UE et les pays ouest-africains avec lesquels elle a signé des accords de partenariat de pêche, entre 2010 et 2014.

Source: https://theconversation.com/lue-cible-les-stocks-de-poissons-vulnerables-de-lafrique-de-louest-malgre-les-lois-de-protection-164414 




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